Hévéa, Conseils et équipements pour une meilleure technique de l’arboriculture
En milieu urbain, l’arbre cohabite plus difficilement avec son environnement qu’en milieu forestier. Les élagueurs sont devenus un maillons essentiel des espaces verts afin d’entretenir et de faire vivre ces arbres auprès des habitations ou dans les parcs. Hévéa, spécialisé dans la distribution de matériel d’équipement pour tous les métiers qui se pratiquent en verticalité, défend une bonne formation des grimpeurs.
Interview de Sébastien Béni, gérant associé d’Hévéa.
« La formation est à la base de la sécurité des grimpeurs et de leur connaissance des bonnes pratiques »
Comment le métier d’élagueur-grimpeur a-t-il évolué au fil des ans ?
Avant de lancer Hévéa en 2001, je suis avant tout moi-même élagueur et grimpeur et j’ai créé ma société en 1992. Je me suis formé en 1990. A l’époque, cela comprenait 800 heures de formation, six mois de stage en entreprise. Et nous n’avions à notre disposition que très peu de matériel technique. Aujourd’hui, la formation est passée à seulement 560 heures. Il y a un réel manque de pratique des élagueurs-grimpeurs avant de commencer à travailler. Par ailleurs, le taux de reconversion après trois ans d’activité est de 90 %. Les jeunes ne se rendent pas compte de la pénibilité du métier. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse chaud, un élagueur est dehors.
La sécurité reste primordiale pour ces métiers dits à risque ?
Bien sûr, l’équipement de grimpeur que propose Hévéa repose sur les harnais, les cordes, les ancrages et aussi les pantalons de protection, casques, et accessoires d’équipements de protection individuel de classe 3, dédiés aux risques mortels ou graves. Mais le métier d’élagueur n’est pas plus dangereux que celui de chauffeur routier si le professionnel est bien formé. Le principal étant de bien connaître son support. Car l’ancrage se fait à même ce support, et si on accroche une branche malade ou abîmée, le risque de chute est important. La formation reste primordiale pour rester en sécurité et appliquer les bonnes techniques d’arboriculture.
Quel serait le principal conseil à apporter à un professionnel ?
Le meilleur conseil, c’est de réfléchir en amont de la plantation de l’arbre. Il faut planter le bon arbre au bon endroit pour éviter au maximum l’intervention humaine. Un arbre qui grandira à 5 ou 6 mètres de hauteur auprès d’une maison est suffisant. Celui qui poussera à 40 mètres sera problématique. L’expérience de terrain et la connaissance biologique et physiologique des arbres d’ornement est une priorité pour faire ce métier.