Cousin Trestec, travaux grandes hauteurs, élagage, démontage, haubanage

Chaque mission nécessite un choix de corde

Qu’il s’agisse de fil à lancer à travers les branches ou de grimpe jusqu’à la cime des arbres, le choix d’une corde repose sur des besoins en termes techniques et de sécurité. Fabricant depuis 1848 dans le Nord, Cousin-Trestec s’est fait une spécialité de la transformation de la fibre synthétique en corde et en tresse textile.

Interview de Franck Bischoff,

responsable élagage et sécurité

Cousin-Trestec

Quelles sont les méthodes de fabrication de cordage ?

Il existe quatre méthodes de transformation de la fibre synthétique, qui s’associent ou se complètent. Le retordage, qui permet en première étape de tordre la fibre afin de lui conférer davantage d’élasticité et de solidité et permet de rendre la corde dynamique et non statique. Ensuite le câblage, qui est l’association de plusieurs câbles pour lui donner plus de résistance ou le tressage qui permet de marier entre elles plusieurs fibres textiles. Et enfin l’imprégnation, en option, un traitement de la corde qui la rend plus efficace en matière de glissement pour éviter les phénomènes d’adhérence lors du passage dans la poulie ou dans les anneaux. Chacune de ces méthodes renforce la capacité de la fibre textile à être résistante.

Les métiers de l’élagage ont-ils des besoins spécifiques ?

En effet, chaque secteur d’activité, chaque métier, possède ses propres besoins techniques qui jouent sur la qualité de la fibre textile. Par exemple, pour les métiers des secours, la corde doit avoir une résistance à la chaleur. Le travail en grande hauteur nécessite aussi un contrôle des équipements réguliers pour s’assurer de leur sécurité. Une corde s’use. La durée de vie est théorique et dépend toujours de l’utilisation de la corde. En usage intensif, elle varie de 3 mois à un an. En usage moyen, de 2 à 3 ans. Et lorsque l’on en a un usage régulier à occasionnel, 4 à 5 ans, voire plus. Tout cela dépend également du mode de stockage de la corde et de l’entretien. Au-delà des sollicitations mécaniques, les cordes souffrent des UV et de l’humidité. Nous avons prévu sur chaque embout de corde, un numéro de lot et un espace pour y indiquer la date de début d’utilisation, permettant ainsi de jauger sa durée de vie.

Que privilégient les élagueurs en matière de cordage ?

L’aspect esthétique n’est plus à négliger. Les élagueurs aiment choisir des cordes aux couleurs voyantes : rouge, orange, violet. D’abord parce que c’est un repère dans l’arbre et aussi pour que ce soit coordonné avec leurs équipements. Nous développons nos cordes en étroite relation avec des élagueurs partenaires, qu’il s’agisse de cordes d’accès, de rappel, de débardage, de démontage et d’haubanage. Par ailleurs, nous avons développé une nouvelle gamme en direction des métiers forestiers, avec la corde Sequorop, un câble textile qui remplace les câbles en métal utilisés pour les treuils. Le câble métallique, lorsqu’il casse, revient comme un coup de fouet, ce qui peut être dangereux. Le câble textile tombe à plat et il est possible de le réparer. De plus, il ne pèse que 14 kg quand son équivalent en métal pèse 100 kg ! Avec une résistance similaire. Les forestiers gagnent alors en confort et en praticité.

« L’aspect esthétique compte de plus en plus pour les élagueurs »

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Petzl : L’innovation technologique au service de l’ergonomie

Avec plus de 50 ans d’expertise en matière d’équipements sportifs dédiés à la spéléologie, Petzl adresse aussi tous les métiers liés à la verticalité. Concepteur et fabricant, doté de son propre bureau d’études, les équipements de sécurité Petzl sont distribués dans les magasins spécialisés. Casques, harnais, bloqueurs, assureurs, systèmes anti-chute sont développés spécialement pour les élagueurs arboristes, grimpeurs et cordistes. « Les accessoires sont adaptés à chaque activité, qu’il s’agisse de la simple taille au bûcheronnage lourd », indique François Kern, responsable communication France. « La particularité du métier d’élagueur est sa nécessité d’avoir une grande mobilité dans l’arbre. Il se déplace d’avant en arrière, puis de haut en bas et de droite à gauche. Ce qui implique un harnais offrant une grande liberté de mouvement, et à la fois un poste de travail ergonomique ». La gamme large répond ainsi aux habitudes de travail mais également aux contraintes climatiques. Petzl axe son développement autour de l’innovation technologique au service de l’ergonomie de travail.

Petzl

Quelles sont les technologies de radiocommunication adaptées aux casques antibruit ?

Alphacommsud

 La gamme de casques anti-bruits communicante PELTOR permet aujourd’hui d’assurer un raccordement, avec ou sans fil, à une majorité d’appareils de communication : Smartphone, Talkie Walkie, technologie Full Duplex, DECT* L’étendue de la gamme propose un large choix, et certains modèles équipés de la technologie de modulation sonore permettent d’assurer une communication en face à face en milieu bruyant ainsi qu’une veille de son environnement et des éventuels dangers. 

Pouvez-vous nous rappeler l’importance d’équiper les casques anti-bruit avec des solutions en radiocommunication COMMUNICATION ?

 Dans tout corps de métier, une bonne communication est indispensable afin d’assurer un travail efficace et sécuritaire dès lors qu’il est réalisé en équipe. Les retours terrains que nous recevons de divers secteurs d’activité (Industrie, Sécurité, BTP*) sont unanimes : une amélioration nette de la productivité grâce à des informations transmises plus rapidement, et une baisse des maladies professionnelles auditives grâce au port constant des EPI.

 Y a-t-il une amélioration des risques d’accidents dans le milieu des espaces verts, arboricole, forestier grâce aux casques équipés ? 

La limitation des risques et donc du nombre d’accidents est indéniable. En effet une amélioration des moyens de communication permet d’alerter des éventuels dangers, d’assurer un guidage efficace à distance dans le cadre de formations en apprentissage, ainsi qu’une veille constante des bruits environnants grâce à la technologie de modulation sonore. Le retour d’un de nos contacts enseignant en lycée professionnel agricole est formel : 2 accidents sur 3 à l’échelle nationale sont identifiés comme conséquence à un défaut de communication. De plus, une protection auditive portée sans interruption garantie une protection optimale et donc une limitation des risques de troubles auditifs, aujourd’hui identifiés comme 2ème maladie professionnelle en France.

http://espace-distribution.com/

Equipement professionnel. La performance au service de la sécurité

La pratique de l’élagage ou de la coupe d’arbres reste une activité dangereuse qui nécessite des équipements de protection. Entreprise familiale depuis trois générations, Solidur en Normandie fournit les professionnels avec des chaussures et des vêtements hautement performants, techniques et résistants mais également confortables et pratiques. Interview de Anthony Le Bigot, CEO, Solidur .

Comment Solidur en est-elle venue à concevoir et fabriquer des équipements techniques de protection individuelle pour les travailleurs de l’extérieur ?

Ces produits sont très techniques, ils répondent à des besoins particuliers. Solidur est concepteur, fabricant et distributeur auprès de grossistes d’équipements de protection à destination des professionnels des espaces verts, des élagueurs et des bûcherons. A l’origine, mes grands-parents étaient cordonniers. Après la guerre, en 1946, ils se sont mis à vendre sur les marchés des chaussures qu’ils fabriquaient eux-même pour les travailleurs du secteur primaire, agriculteurs, éleveurs et jardiniers. Quand mes parents ont repris l’entreprise à la fin des années 70, ils ont créé des chaussures de sécurité normalisées, les équipements de protection individuel pour les entreprises comme les indépendants. En 2005, lorsque j’ai repris l’entreprise familiale, j’ai développé la gamme aux équipements de protection, à la demande des clients et pour répondre à leurs besoins spécifiques.

Quels sont les besoins spécifiques des professionnels des espaces verts ?

L’utilisation de la tronçonneuse détermine des conditions de travail particulières. L’élagueur a besoin de protection mais également de confort et de souplesse. Le rôle de l’équipement est d’assurer la meilleure protection possible avec des vêtements ou des chaussures adaptés à l’activité. Les bûcherons ont des tronçonneuses de plus en plus puissantes. Les vêtements doivent alors être en adéquation. Nous avons été les 1ers au monde à certifier nos pantalons en classe 3. En effet, les fabricants d’outillages ont développé des tronçonneuses toujours plus légères, mais plus performantes et plus rapides. C’est-à-dire qu’aujourd’hui une tronçonneuse possède une rotation de chaîne qui peut aller jusqu’à 28 mètres par secondes, soit l’équivalent de 100 km/h. Un pantalon qui d’ordinaire protège jusqu’à 70 km/h n’est donc plus suffisant. Nous avons été capables de concevoir et fabriquer des équipements qui protègent cette maxi puissance. Nous avons d’ailleurs reçu la Médaille d’Argent du Trophée Expoprotection pour la protection individuelle en 2018.

Comment se réalise la mise au point de tels équipements ?

Nous travaillons en partenariat avec des centres d’études, comme le centre technique du cuir de Lyon(CTC) ou le laboratoire allemand KWF avec qui nous étudions la durabilité de nos produits. Nous collaborons également avec des clients pour des tests de produits. Nous testons en situation réelle la résistance à l’abrasion, la sensation de chaud ou de froid en fonction de la température extérieure. Il s’agit de rechercher, avec notre équipe R&D, la meilleure protection et le gain de poids. Aujourd’hui, les vêtements certifiés classe 3 sont plus légers que les classe 1 d’il y a cinq ou six ans. Les matériaux avec lesquels nous travaillons sont très techniques. Ils doivent assurer une parfaite résistance, mais offrir également un gain de poids, de souplesse, une grande respirabilité et une flexibilité pour les déplacements des professionnels. Ces vêtements ne sont pas des armures, ils doivent rester confortables !

C’est vous qui le dîtes !

« Avec mon métier, je suis dans les arbres tous les jours. J’ai mis du temps à trouver les équipements qui me correspondent. J’ai testé Solidur il y a un an et j’ai adhéré tout de suite. Les vêtements sont à la fois solides et légers, ce qui est important lorsqu’on grimpe aux arbres. Ils sont super respirants, ce qui est un plus. Les vêtements hiver ne font pas transpirer, on reste au chaud. Et les pantalons d’été sont frais, tout en restant classe 3, donc hyper performants en matière de sécurité. »

Thomas Carrère, Carrère Elagage à Pau.

https://www.solidur.fr/

Francital Environnement. La sécurité est une priorité

L’innovation au service des équipements de sécurité

 

« Les blessures, lorsqu’elles ne sont pas mortelles, sont souvent irréversibles. Assurer sa sécurité par le biais de ses équipements individuels est essentielle. »

 

Elagueurs, bûcherons ou sylviculteurs sont des métiers difficiles. Au quotidien, ces professionnels sont en contact avec des éléments dangereux et sujets aux risques d’accidents. Les Equipements de Protection Individuels (EPI), obligatoires dans l’exercice de leurs métiers, doivent palier aux risques et leur permettre de travailler en toute sécurité. Fabricant d’EPI, Francital Environnement, s’appuie sur l’innovation technique pour renforcer la sécurité de ces professionnels.

 

Interview de Raphaël Dianon, Responsable Commercial, Francital Environnement

 

Comment l’innovation se met-elle au service de la sécurité ?

Ce sont 250 références conçues et développées par notre bureau d’études en Isère sont fabriquées dans des matériaux techniques et hautement résistants. C’est comme une armure indispensable qui s’adapte également à la morphologie de chacun. Ils habillent de la tête aux pieds les professionnels des forêts et les particuliers. Il s’agit de chaussures, pantalons, salopettes, vestes, manchettes, casques et gants qui parent aux risques de coupures notamment à l’usage de tronçonneuses, débroussailleuses ou taille-haies par exemple. Ces vêtements répondent aux normes européennes de sécurité, et sont classés dans la catégorie 3. C’est-à-dire qu’ils sont destinés à la protection contre les risques pouvant entraîner des lésions irréversibles ou mortelles. Par conséquent, la qualité de ces produits et les process de production sont audités chaque année.

 

Quels sont les risques encourus par les professionnels ?

Les Equipements de Protection Individuels (EPI) sont indispensables pour éviter les coupures, les cisaillements, se protéger les jambes des projections ou franchir une végétation agressive. La législation rend obligatoire la protection en cas d’usage de scie à chaîne tenue à la main. Les accidents sont multiples : une mauvaise manipulation, une erreur d’appréciation… Les métiers de bûcheron et de sylviculteur sont ceux qui connaissent le plus fort taux d’accidents du travail. Par ailleurs, les blessures, lorsqu’elles ne sont pas mortelles, sont souvent irréversibles avec ce type d’engins. C’est pourquoi, assurer sa sécurité est essentielle.

 

Comment se développe le métier aujourd’hui ?

La France est le premier pays forestier d’Europe, devant l’Allemagne. Le métier se professionnalise, devient plus technique. Par ailleurs, les arbres arrivent de plus en plus en ville, comme à Bordeaux qui a décidé de replanter des arbres pour apporter de la fraîcheur à sa ville lors des fortes chaleurs. Cela nécessite des personnels qualifiés et expérimentés. La demande en vêtements de protection doit suivre avec toujours davantage d’ergonomie, de confort, de résistance et de légèreté. Ce qui nous pousse à être toujours plus performant en la matière.

https://www.francital.com/fr/